Chaque croyance est unique et irremplaçable : pourquoi vouloir plaquer nos schémas occidentaux sur tout ?

En Occident, nous avons un vilain travers : c'est vrai, nous sommes impérialistes.

Nous croyons que le monde tourne autour de nous et nous croyons que tôt ou tard, tout le monde finira par adhérer à nos valeurs "universelles" : la paix, l'amour entre les hommes, la liberté, et plus précisément les libertés individuelles, la liberté de culte, la liberté d'expression...

Et nous avons une fâcheuse tendance à croire que tout le monde, au fond, fonctionne comme nous.

Que tout le monde tend vers notre idéal et que celui qui rejette nos idéaux ne peut être qu'un blond aux yeux bleus raciste et nostalgique du IIIe Reich. 

C'est ou l'un ou l'autre. 

Or, cela peut paraître déroutant, il existe d'autres façon de penser dans le monde. D'autres mentalités, d'autres visions du monde.

En fait, il n'y a pas que la nôtre !

C'est embêtant, je vous l'accorde, parce que ça complique un peu notre vision binaire liberté/antiracisme=gentil, méchant=néonazi/raciste.

Prenons le cas de l'islam par exemple. Pourquoi vouloir à tout prix dénaturer cette croyance alors qu'en faisant un petit effort d'attention, on se rend compte à quel point cette religion est pleine de subtilité ?

Regardez plutôt 

1/ L'islam fait le tri 

L'islam divise les hommes en musulmans d'une part, et non-musulmans d'autre part : il y a des règles, une morale applicable entre musulmans et des règles, une morale applicable aux non-musulmans.

28. Ô vous qui croyez! Les associateurs ne sont qu'impureté : qu'ils ne s'approchent plus de la Mosquée sacrée, après cette année-ci  

Sourate 9

En arabe dans le texte, le même mot veut dire "impureté" mais aussi "excrément". 

2/ Il y a un lien affectif avec la "communauté des croyants", la "oumma".

C'est le nom donné à la communauté des croyants musulmans, qui vient de "oum", mot arabe désignant la mère, une mère symbolique où tous les musulmans deviennent frères et sœurs, formant alors une grande famille. 

Les militants sont d'ailleurs très fiers de mettre en avant la solidarité musulmane. En fait, i s'agit de faire de chaque musulman un obligé des autres musulmans et encore plus de ceux qui participent activement à l'organisation locale de la vie de la communauté, la oumma.

Cela permet de s'assurer de la loyauté de ceux-ci, c'est à dire d'en faire des agents sur lesquels on peut compter, toujours prêts à participer, chacun à son niveau et selon ses possibilités. L'aspect négatif est que cela permet aussi de culpabiliser si l'un d'eux ne fait pas ce qu'un "savant" conseille ou ce qu'un "frère dans le besoin" lui demande. Faciles à mobiliser, on pourra solliciter l'autre même pour de petites actions impliquant peu (héberger une personne, donner de l'argent...) 

Cela met d'ailleurs beaucoup de personnes n'adhérant pas à certaines injonctions musulmanes dans une situation de porte-à-faux, et les contraint à faire peut-être quelque chose qu'ils désapprouvent mais, comme le dit ce verset:

216. Le combat vous a été prescrit alors qu'il vous est désagréable. Or, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose alors qu'elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu'elle vous est mauvaise. C'est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas.

Sourate 2

Cela peut plonger des personnes de bonne volonté dans un dilemne lorsqu'il n'a pas réussi à les convaincre du bien fondé de leur adhésion totale au projet islamique. 

3/ L'islam rend hommage aux révélations passées

Il avance en mettant en avant le côté "tolérant", "pacifique" etc... grâce à l'hommage rendu aux Évangiles et à la Torah. Les mauvaises langues diront "le plagiat" ! 

L'idée est de gagner l'opinion publique C’est d’ailleurs en reprenant des récits entiers de la Bible que cette religion a pu gagner de nombreux nouveaux adeptes. Sans ça, ce serait resté le culte de Houbal, pratiqué à la Mecque, notamment dans la tribu de Mahomet. 

Pour information, le coran s'est aussi inspiré d'autres sources, non religieuses. Les auteurs du coran ont également incorporé des découvertes scientifiques et médicales des grecs, enseignées alors à l'école de médecine de Jundishapur, dans l'Iran actuel (Sourate 23, le développement du foetus).

C'est là que réside la prouesse de cette religion : non seulement il y a eu récupération de plusieurs récits, mais ses fondateurs ont réussi à l'imposer comme 3ème "religion abrahamique". Or l'islam a vocation à remplacer toute autre croyance et donc à se substituer totalement aux "religions du Livre" qu'il prétend honorer :

39. Et combattez-les jusqu'à ce qu'il ne subsiste plus d'association, et que la religion soit entièrement à Allah.

Sourate 8

Vouloir faire disparaître les valeurs qu'on prétend respecter, voilà un bien étrange hommage.

4/ Devenir musulman ? Rien de plus facile :-)

Contrairement au judaïsme, qui demande des années d'études, comme le christianisme, il suffit de dire 3 fois la même phrase (la « chahada ») en présence de deux personnes de confession musulmane et voilà, vous êtes musulman. 

Le recrutement étant facile, l’accent est mis ensuite sur le fait qu’il faut pratiquer, pratiquer, pratiquer. Personne ne vous demande de savoir quoi faire au début : c'est normal, on n'a pas exigé de vous que vous approfondissiez pendant de longues années !

En fait, on ne vous a pas laissé le temps de comprendre ses subtilités. 

Et si vous vous demandez quelle attitude adopter dans telle ou telle situation, parce que désormais votre vie doit être régie par l’islam, eh bien aucun problème : il suffit de recopier le prophète.

5/ Quitter cette religion ? Mais pourquoi faire ?

En théorie il est interdit de quitter l'islam sous peine d'être condamné à mort ("apostasie").

On en a encore eu l'exemple avec le cas de la chrétienne soudanaise condamnée à mort.

Si ce n'est pas la mort, c'est la communauté qui dénigre, insulte, rejette celui qui ose sortir du groupe : c'est un "vendu", un "traître", un "harki", un koufr, donc forcément une mauvaise personne.

Rien d'étonnant donc à ce que cette personne soit diabolisée, critiquée, dénigrée comme cette journaliste iranienne qualifiée d' "anti-révolutionnaire" par les autorités iraniennes parce qu'elle a lancé la page « My Stealthy freedom » sur facebook, publiant des photos d’iraniennes ôtant leur voile).

Si vous quittez l'islam, vous êtes ou une personne mauvaise ou un paumé, une personne avec des problèmes psychologiques (comme le disent en ce moment les TV égyptiennes de la vague d'athéisme qui prend de l'ampleur actuellement en Egypte).

6/ L'islam est la seule référence morale de millions de personnes dans le monde.

La seule.

Et le coran est parfois le seul livre lu. Parce qu'il se "suffit" à lui-même : pas besoin de lire des sornettes darwinistes.

Les ouvrages musulmans sont les seules références morales valables pour 1,6 milliards de personnes dans le monde.

Certes, quelqu'un pourra toujours rétorquer qu'il trouve "beaucoup de beauté aussi" dans un autre ouvrage. Mais s'il y a contradiction entre le coran et cet ouvrage, devinez quel point de vue il défendra.

7/ C'est une religion de paix. Mais à certaines conditions

En incorporant la violence d'un côté et en affichant la douceur de l'autre, l'islam est un programme complet qui, d'un côté, terrorise les populations et de l'autre, les rassure, les guide vers un chemin vertueux.

Et nous aimons tous être rassurés.

Et lorsque nous rencontrons des problèmes, nous sommes tous en attente de solutions. 

Lorsqu'un jihadiste dit que l'islam est une religion de paix, il ne ment pas. Il veut juste dire que si tout le monde se pliait aux règles de l'islam, il n'y aurait plus de problèmes dans le monde et ce serait la paix entre les hommes.

C'est en cela que l'islam est une religion de paix. 

8/ C'est une religion pleine de subtilités

Nous avons tous entendu ces arguments lorsque nous avons tenté de mettre en regard les problèmes générés par l'islam radical et le contenu du coran : c'est mal traduit, il faut remettre en contexte, certains hadiths ne sont pas authentiques...

Alors

• est-ce que, si c'est à remettre en contexte, ces versets doivent être ignorés ?
• du coup, quels versets doivent être pris en compte?
• comment on fait le "tri" dans le coran ?

Comment on opère une démonstration ? C'est simple :

1. en disant "oui, c'est vrai que..."
2. au fur et à mesure arrive le "mais"
3. il vous suffit alors de dériver sur tout autre chose, bien plus POSITIF, terminant la démonstration par une idée tendre et acceptable, laissant le lecteur sur une bonne impression, rassuré.

Résultat, on a complètement oublié le sujet de départ. Cela s'appelle noyer dans les détails.

Les problèmes de traduction ? Bizarre, il n'y a jamais de problème de traduction concernant les versets pacifiques.

Vous avez cité un verset et votre interlocuteur vous répond qu'il n'est qu'un « apprenti » et vous redirige vers les « savants » ? Visiblement, vous lui avez cité un verset très compliqué à comprendre. Ou à défendre ?

9/ Il est autorisé d'enjoliver les choses. Mais c'est pour votre bien.

Quelques articles, pour recouper les informations:

La taqiya ou l'art de la duperie

Mentir (la taqiya et le kitman)

La Taqiya ou "l'art de la dissimulation" prisée par les terroristes
 

Ne dit-on pas dans nos contrées occidentales : la guerre, c'est le mensonge ?

10/ L'islam n'est pas naïf et autorise à se défendre en cas d'attaque.

Intéressant, n'est-ce pas ? Tentons d'analyser:

1. L'islam incite les musulmans à adopter un rythme de vie, des coutumes, des habitudes qui sont, à terme, incompatibles avec un autre modèle social.
   Si on veut être un vrai pratiquant, on ne peut pas avoir un rythme de vie autre que celui prescrit par l'islam. Cela créé des complications et donc des conflits avec un système déjà en place. C'est la phase 1.
   Il faut comprendre à ce stade que les militants politiques de l'islam mettent en danger les musulmans en les incitant à la contestation du modèle en place.
   Mais là, ils n'ont que faire du sort de leurs ouailles, ce qu'ils veulent, c'est que la majorité finisse par les appeler pour prendre le pouvoir politique, pour "apaiser les tensions".
    
2. Ensuite, les poussant à adopter des comportements problématiques, notamment envers les non-musulmans, ces derniers, provoqués, finissent éventuellement par réagir : les lois anti-voile dans les écoles et les institutions en France en sont en exemple.
   
   C'est le principe qui consiste à éviter d'exprimer clairement sa volonté d'affronter, et pousser l'autre à entrer en conflit en premier, puis à le lui reprocher.
   
   Bingo, les militants ont eu ce qu'ils voulaient : des "mesures islamophobes", une "atteinte" à la liberté de culte, une notion fortement bousculée dans les pays à majorité musulmane.
   Les agressions contre des femmes voilées, signe le plus évident d'appartenance à l'islam, sont le piège parfait parce qu'elles susciteraient l'indignation et ainsi l'adhésion massive à un projet de riposte : les militants ont tout intérêt donc à montrer à quel point les musulmans sont persécutés afin de susciter l'indignation et mobiliser de plus en plus de personnes exaspérées.
   
   Ce qui n'exclut pas de mentir un peu sur un fait divers.
   On retrouve la formule magique de la propagande : un peu de vrai, beaucoup de fausses interprétations.
   Il y aura toujours des individus prêt à en découdre mais moins il y aura d'agressions envers des musulmans, et plus les "musulmans militants" auront du mal à mobiliser.
   
   Dit autrement, faire du mal à un musulman, c'est faire le jeu de l'islam : les militants n'attendent que ça, ils guettent le moindre faux pas. Il suffit de voir leur empressement à condamner les "souffrances" dont seraient victimes les musulmans en Europe et en Occident. Et les musulmans sont tellement persécutés dans les pays occidentaux qu'ils viennent s'y réfugier.
   C'est également dans ce but que les militants participent activement au débat sur les injustices sociales dont sont victimes les "musulmans" en France et en Europe, en ramenant tout finalement... à la pratique de la religion. Et on peut dire que ça marche plutôt bien.
   Leur discours ? Un musulman qui commet une faute, c'est parce qu'il ne suit pas vraiment l'islam. Un musulman victime a été agressé justement parce qu'il est musulman.
    
3. Mais même s'il ne lui arrive rien de mal, les militants trouveront pour lui un motif d'insatisfaction, afin qu'il se rebelle.
   
   Le principe : justifier une attaque en renversant le rapport agresseur/agressé
   
   Et pour ce faire, ils sont prêts à utiliser n'importe quel événement pour justifier de façon arbitraire une attaque. 
   
   Comme par exemple, un dessin.
   
   Une critique du coran.
   
   Le manque de bus vers le centre-ville.
   
   Le manque d'"infrastructures".
   
   Le manque de "perspectives professionnelles".
   
   Ils trouveront toujours. Il y aura toujours un bon prétexte quelque part.

Alors arrêtons de nier la singularité de l'islam. Arrêtons de vouloir plaquer nos schémas occidentaux. Et commençons à le regarder tel qu'il est.